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Matériels La solution d’échange de données prend forme

Annoncée lors d’Agritechnica en 2017, une forme élaborée de la plate-forme Agrirouter, qui permet aux agriculteurs de faire communiquer leur flotte de matériel de différentes marques entre elles, vient d’être dévoilée.

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L’objectif principal d’Agrirouter est de permettre aux agriculteurs de faire communiquer leur flotte de matériel de différentes marques entre elles sans surcoût. Le site Myagrirouter.com se présente comme un centre de téléchargement sur lequel vous pourrez choisir la solution la plus adaptée à vos besoins. Une fois acquise auprès du constructeur, cette solution est installée dans votre interface Agrirouter.

 

À la manière de l’AppStore d’Apple, vous trouverez toutes les applications et les terminaux de commande du consortium dans un centre de téléchargement sur le site Myagrirouter. Une fois acquis auprès du constructeur il vous suffit de le télécharger. © L. Coassin/GFA

Pour la configuration de l’interface, il suffit de sélectionner votre matériel ou votre application et d’indiquer le type de données qu’il ou elle est emmenée a émettre ou recevoir. Des tutoriels sous format vidéo ou écrit permettent aux utilisateurs les moins chevronnés de venir à bout de ces manipulations.

 

La plateforme Myagrirouter ne doit être utilisée que pour télécharger, paramétrer les applis et définir des groupes de partage de données. L’utilisateur n’aura ensuite qu’à surfer entre ses applis et son terminal de commande.

 

Agrirouter permet de centraliser les informations recueillies sur les machines en un seul point. © L. Coassin/GFA

À l’heure actuelle ce sont 19 acteurs majeurs de l’agriculture qui sont intégrés dans la plateforme collaborative dont Agco, Lemken, le groupe Exel et le français Kuhn. DKE précise qu’à tout moment, un nouvel acteur du marché le souhaitant pourra intégrer le consortium. Sa solution sera intégrée à la boutique en ligne.

Du développement à la pratique

En pratique, une fois les applis et terminaux connectés entre eux, il suffit d’envoyer depuis l’application les ordres de mission à la console (carte de préconisation, ordre de tache, etc.). La console du tracteur ou de l’automoteur réceptionne l’information en à peine quelques secondes et le chauffeur peut se lancer dans son travail. Une fois la tâche effectuée, c’est l’inverse. Il faut envoyer le bilan de la console vers l’application. Ces opérations s’effectuent rapidement en quelques clics. Le bilan et les cartes peuvent être fournis, lus et traités par toutes les consoles et applications des constructeurs du consortium grâce à Agrirouter.

 

La console confirme quelle est connectée au routeur. © L. Coassin/GFA

Par exemple, lorsque vous moissonnez avec une machine équipée d’un terminal Agco, celui-ci va émettre une carte informant de la position des andains dans la parcelle. Vous la transmettez à votre application (my easy farm, next farming, etc.) via Agrirouter après la moisson en deux clics sur le terminal. Vous pouvez ensuite retransférer cette carte depuis l’application à un tracteur attelé à une presse Kuhn contrôlée par un terminal CCI 1200, toujours via Agrirouter.

 

Le terminal peut lire la carte, connaître l’emplacement des andains et aider le chauffeur à les suivre. De même, l’information après le pressage sur l’emplacement des bottes dans la parcelle pourra être transmise de la presse à l’appli. Celle-ci pourra être lue par un télescopique s’il est équipé du kit de télémétrie fourni par un constructeur partenaire. Cela fonctionne pour tous les travaux.

 

Kit de télémétrie fourni par un constructeur membre du consortium © L. Coassin/GFA
Le terminal CCI 1200 en arrière-plan transmet les informations à l’ordinateur qui les renvoie vers une console dans un tracteur. © L. Coassin/GFA
Même un tracteur ancien peut être connecté à Agrirouter grâce au kit de télémétrie et à l’application sur tablette faisant office de terminal de commande. © L. Coassin/GFA

En clair, tous les outils peuvent communiquer entre eux, sans tenir compte de leur marque. En termes de coûts, aucun abonnement supplémentaire n’est annoncé, seulement le prix du terminal et l’abonnement ou la clé d’accès à une appli de télématique. Pour les agriculteurs déjà équipés d’un terminal ou d’une appli du consortium, aucun surcoût n’est à prévoir pour utiliser Agrirouter.

Droit d’accès aux données

Pour préserver la propriété intellectuelle, les membres du consortium ne pourront pas s’échanger entre eux les données acquises via Agrirouter. Si vous utilisez l’appli, celle-ci est la seule à avoir accès aux données qui y transitent. De même, les utilisateurs d’un même groupe de partage peuvent voir leur accès aux informations hiérarchisé.

 

Sur une même exploitation, chaque collaborateur aura une interface Myagrirouter qui lui sera propre avec les applications qu’il partage et celles qu’il est seul à utiliser. Les informations qu’il partage via Agrirouter ne sont donc accessibles que sur les applications dont il autorise l’accès au groupe.

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